Encantado, 240 x 180 cm, technique mixte sur toile, 2009

 

La Cie Théâtr'Elles et l'association Bouge de l'art

Printemps des Poètes

Vous invitent au vernissage de l'exposition

"CE QUI RESTE D'UN PARADIS"

du peintre et poète

ENÁN BURGOS

JEUDI 17 MARS - 18H30

EXPOSITION 17 ET 18 MARS 2011

 

Sans titre, 80 x 110 cm, acrylique sur carton, 2010

 

"Des années, des siècles, sans ressentir cette tiédeur fascinante, miroirs squameux de l’air, sonorité changeante des feuilles, soleil qui s’obstine à faire jaillir la source des merveilles. Lointaine contrée de l’abondance ici reconstituée, tropique qui dit ses secrets, le sol est semé d’anthuriums, l’air embaumé d’orchidées. Le tangara mordoré, transfiguration du diable, parle de son ardeur sur la branche d’un goyavier. Il chante son amour, habillé d’une houppelande écarlate. J’ai enfin le droit de saluer le plus grand ténor de la sierra, le troupiale, cet oiseau ami des poètes, étoile qui a fait naufrage dans l’éternité de la jungle. Indolent, si orangé et si orné, il fredonne sa mélopée et remplit mon cœur de joie. Ses ailes pleines de liberté, je ne les oublierai jamais. Il est digne et juste que j’accorde ma plus grande adoration à l’oiseau de mon enfance : la Chamaría. Ici on la nomme troupiale. Toujours, sautillant de branche en branche quand elle chantait au bord du fleuve, le plumage étincelant de son jabot se reflétait sur les eaux ; le caméléon, la regardant fixement, se parait alors de cette flamme divine. Et pour finir comme il se doit ma première halte, injuste serait de ne pas parler d’une dame prodigieuse : la frémissante turugulla, tourterelle très fine qui pond ses œufs exquis sur la terre parmi les roseaux. Se sentant menacée à cause de sa chair si tendre et de son plumage chocolaté, elle ne cesse de roucouler ; alors moi, je la regarde, je pleure, inconsolable."

Enán Burgos, "Ce qui reste d'un paradis" (extrait).

 

 

Blanc prédateur, 93 x 107 cm, acrylique sur carton, 2010

 

de 19H à 22H lectures poétiques

« Trois poètes, trois langues pour d’infinis paysages »

Pilar González España

Aurélia Lassaque

Enán Burgos

 

Primavera, 100 x 100 cm, acrylique sur toile, 2008

Pour ce Printemps des Poètes, Théâtr’Elles en collaboration avec Bouge de l'Art
            a choisi pour thème « La mémoire des paysages traversés et vécus exprimée en espagnol, occitan et français. »
Nous accueillerons pour deux soirées lectures-rencontres les 17 et 18 mars :
Pilar Gonzalez, « poète espagnole »
Aurelia Lassaque, « poète occitane »
Enan Burgos, poète français et peintre.
           Jean-Marie Petit, poète et universitaire, animera le débat de la lecture-rencontre du 18 mars ;
           Jocelyne Carmichael et Sylvie Conan prêteront leurs voix à la traduction des poèmes en français.

 

Pilar González España

NATURE VIVANTE

les paysages me fascinent
     m' objectivent
je me vois dans l'arbre ou dans les nuages
je me sens triste, par exemple, en automne
les paysages disent plus que les discours
ils sont

au delà

 

Aurélia Lassaque

SAINT-JEAN

LE JOUR

(extrait)

La grange dressée à la frontière des saisons répand

son parfum d'herbe chaude.

 

Les jeunes chevaux piaffent et se font la guerre

pour le plaisir de mêler la sueur de leurs corps au

goût du premier sang.

 

Espace La jetée, 12, rue Meyrueis 34000 - Montpellier

Petite restauration sur place
Réservation au 0467582358

 

 

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